Prévenir l'épuisement des aidants familiaux

Les personnes qui aident à domicile un proche malade et en perte d’autonomie se sentent parfois seules et épuisées. Pourtant, de nombreux intervenants sont présents pour les soutenir dans cette situation.

Sommaire :  

1. Les signes révélant qu’il est temps pour l’aidant familial de chercher de l’aide 

- Augmentation du stress et de l’épuisement 

- Difficulté à gérer les activités quotidiennes 

- Déclin physique et psychique 

2. Les réseaux d’aide et d’accompagnement : un soutien pour le proche aidant

- Les plateformes de répits : des espaces en adéquation avec les besoins du proche aidant

- Communiquer avec des professionnels de santé pour éviter l’isolement et alléger la pression

1. Les signes révélant qu’il est temps pour l’aidant familial de chercher de l’aide 

Pour continuer à offrir les meilleurs soins possibles à son proche malade, il est important pour l’aidant familial de reconnaître les signes indiquant qu'il a besoin de soutien afin de prévenir l'épuisement. 

- Augmentation de l’épuisement et du stress

La fatigue constante, le sentiment d'être débordé ou les troubles du sommeil, peuvent être signe que la pression devient trop importante à porter seul. Le stress chronique peut non seulement affecter le bien-être du proche aidant, mais aussi compromettre sa capacité à prendre soin de son proche.

- Difficulté à gérer les activités quotidiennes 

Lorsque les tâches quotidiennes, les soins personnels et les rendez-vous médicaux deviennent difficiles à gérer, cela peut indiquer que l’aidant a besoin d’une aide extérieure. La gestion des activités de la vie quotidienne demande beaucoup d'énergie et de temps, et il est normal de ressentir le besoin de partager cette charge avec d'autres.

- Déclin physique et psychique

Enfin, un déclin physique et psychique est un signal d'alarme important. Ce déclin se manifeste par des changements dans l’état de santé du proche aidant : des symptômes qui peuvent être des signes précurseurs d'un épuisement plus profond et qui doivent être pris au sérieux.


2. Les réseaux d’aide et d’accompagnement : un soutien pour le proche aidant

Les aidants familiaux ont eux aussi besoin de soutien pour éviter l'épuisement physique et psychique. Depuis la loi sur l'Adaptation de la Société au Vieillissement (2015), leur statut est officiellement reconnu, ainsi que leur "droit au répit". 

- Les plateformes de répits : un espace en adéquation avec les besoins du proche aidant 

Les plateformes de répit pour les aidants sont des espaces qui apportent aux proches aidants un énorme soutien, en adéquation avec leurs besoins, grâce à des professionnels formés, prévenant ainsi un "burn-out". 

Elles proposent : 

  • Un accompagnement psychosocial
  • Des groupes d'échange
  • De la formation et des informations pour maintenir le lien social

Raphaëlle Martin, coordinatrice d’une plateforme d’accompagnement et de répit pour aidants nous explique que sa plateforme propose “des moments de répit, soit en séparant l'aidant et l'aidé pour permettre à l'aidant de se reposer, soit en organisant des activités partagées pour renforcer leur relation et redécouvrir le plaisir d'être ensemble”.

Ces plateformes fournissent également des informations et des ressources utiles pour aider à choisir la meilleure solution de soins pour son proche malade en évaluant son projet de vie. Elles permettent à l'aidant familial d'identifier les besoins spécifiques du proche, qu'il s'agisse de faire appel à un auxiliaire de vie, d'intégrer des maisons partagées ou d'envisager un placement en EHPAD.

- Communiquer avec des professionnels de santé pour éviter l’isolement et alléger la pression

Il est important de ne pas s'isoler, de ne pas s’enfermer dans la culpabilité et de prendre du temps pour soi. En sollicitant l'aide d'un tiers, l'aidant familial peut s'accorder un moment de répit et relâcher la pression. La communication permet également de libérer ses émotions et ses préoccupations, aidant ainsi à tenir sur la durée et à mieux profiter de la compagnie de son proche. Parler avec un psychologue, une directrice ou une coordinatrice de maisons partagées est donc bénéfique. 

Ainsi, il est essentiel d’être bien entouré et soutenu pour accompagner efficacement son proche malade, tout en préservant son bien-être.

Contactez-nous au  01 76 41 10 72